Son visage vous est forcément familier. Elle n’est pas vraiment la plus célèbre des mannequins, mais Liu Wen est aujourd’hui l’égérie d’Estée Lauder, de H&M et de Gap. La Chinoise bientôt trentenaire est devenue une star internationale en moins de 10 ans. Portrait.
Liu Wen, le premier mannequin Chinois de renommée internationale
Contrairement à de nombreux modèles qui ont fait leurs débuts sur des podiums avant même de finir l’adolescence, Liu Wen a débuté « tard » dans le milieu de la mode. Après un concours remporté à l’âge de 17 ans (le New Silk Road World Model), elle se lance véritablement en 2007, à l’âge de 19 ans. Pour l’anecdote, Liu Wen s’est inscrite au concours de beauté avec le secret espoir de l’emporter pour décrocher le premier prix… un ordinateur portable ! Mission accomplie, et même plus.
Ses débuts se limitent à la Chine. Elle y pose en Une des versions locales des titres tels que FHM, Marie Claire ou encore Vogue. Mais elle signe ensuite avec l’agence Parisienne Marilyn. A l’âge de 20 ans, Liu Wen défile à la Fashion Week de Paris et à la Fashion Week de Milan. Elle y est présente pour les défiles de Karl Lagerfeld, Burberry, Trussardi, Chanel ou encore de Jean-Paul Gaultier. Une année plus tard, elle devient le premier mannequin Chinois retenu par Victoria’s Secret. Lorsqu’elle est choisie par Estée Lauder pour une campagne de cosmétiques, elle est là encore la première Asiatique à tenir ce rôle. Liu Wen, c’est le mannequin des records. Dans le Top 5 des modèles les mieux payés selon Forbes, elle a aussi décroché des records de participation aux défilés. Pour la collection Automne / Hiver 2009, elle a participé à 74 défiles à New-York, Londres, Milan et Paris. Pour la collection Printemps / Eté 2010, elle enchaine une nouvelle fois avec 70 défilés ! Une boulimique… de podiums !
Liu Wen veut imposer son propre style
L’émergence de Liu Wen comme l’un des mannequins les plus en vue coïncide avec la montée en puissance du marché de la mode Chinois. Pur hasard ? Non. La mode en Chine est un secteur prometteur. Boston Consulting Group parle d’ailleurs d’un marché qui a triplé entre 2010 et 2011 pour atteindre 200 milliards de dollars. Il pourrait peser à termes 30% du marché de la mode mondial. Mais Liu Wen n’est pas simplement une ambassadrice de son pays ni des marques pour lesquelles elle défile. Elle revendique sa propre personnalité.
Elle confie que, dans son métier, « le style personnel est important ». « Je pense que cela permet de montrer que nous avons toutes des personnalités différentes. Quand vous avez votre propre style, c’est vous-même que vous représentez ». Mademoiselle Grenade aime ce discours « humain » et cette distance. Liu Wen a été aperçue dans des robes colorées avec motifs pour Nina Ricci, des chemisiers blancs très fins signés Louis Vuitton ou encore des robes courtes et sexy de Paco Rabanne, mais elle sait être « elle-même » dès qu’elle descend d’un podium, téléphone portable customisé avec un personnage manga et vieil appareil photo à la main. On aime ce mannequin atypique, chic et élégant.
