Histoire du trench-coat : D’une nécessité militaire à un indispensable de la mode

Histoire du trench-coat : D’une nécessité militaire à un indispensable de la mode

Histoire du trench-coat : D’une nécessité militaire à un indispensable de la mode

Histoire du trench-coat : D’une nécessité militaire à un indispensable de la mode

 

Retournons sur les traces du trench-coat et de plongeons dans l’histoire de la Grande Bretagne afin de (re-)découvrir les origines de ce manteau. Aujourd’hui, le trench est vu comme LA pièce de style par excellence mais aussi comme une arme puissante contre les gouttes de pluie et le souffle du vent ! Car son utilité première était bien de protéger de la pluie, du vent et de la boue présente sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale. Bien avant que Burberry ne lance ses premiers trench-coats, les soldats britanniques se battaient contre les troupes ennemies, vêtus de manteaux très lourds, en serge, qui restreignaient leurs mouvements, surtout lorsqu’ils étaient trempés.

À cette époque, seul le caoutchouc était réellement imperméable. Quand Thomas Burberry, fondateur de la marque éponyme, créa une étoffe plus légère constituée d’un tissage très serré et imperméable, appelée gabardine, le trench-coat pris forme. Thomas Burberry l’appela Tielocken, rapidement remplacé par trench-coat lorsque les troupes britanniques ont commencé à le porter dans les tranchées. « Trench-coat » signifiant littéralement « Manteau de tranchées ». Grâce à l’innovation de Thomas Burberry, les mouvements des soldats partis au front étaient plus faciles et ils étaient parfaitement protégés des intempéries. 

Les couleurs classiques, ocre, noir, beige et kaki, du trench-coat sont également issues de cette période dramatique. En effet, ces couleurs neutres permettaient aux soldats de se camoufler avec efficacité. Le trench-coat de Thomas Burberry et sa toile brevetée eurent un succès immédiat et cet imperméable légendaire fut également adopté par les soldats de la Seconde Guerre mondiale.

 

Anatomie détaillée du trench-coat de Thomas Burberry

Initialement destiné aux activités militaires, le trench a été dessiné et conçu de façon à apporter le plus de confort et de liberté de mouvements possibles aux troupes britanniques. C’est pourquoi, chaque partie du trench a été pensée pour une fonction précise. Tout comme l’anatomie humaine, l’anatomie du trench-coat est complexe et chacun de ses « organes » a sa fonction spécifique.

Un devant croisé : Bien que de nos jours on retrouve certaines versions avec un boutonnage simple, l’évolution du Tieloken de Thomas Burberry comprend un double boutonnage. De plus, la version originelle possède 10 boutons sur le devant. Initialement, les uniformes des marins britanniques possédaient ce double boutonnage. C’était une méthode de protection efficace contre le vent, souvent très fort à bord de bateaux. Ce concept a, plus tard, été adopté par l’armée britannique.

Un col rabattu : En général, le trench a un col qui peut être relevé et attaché, telle une écharpe utilisée par temps venteux. Pendant les années de guerre, cette partie servait aussi à se protéger contre les gaz toxiques. On portait les masques à gaz sous le col du trench pour maximiser l’herméticité. 

Une doublure intérieure : La doublure amovible du trench-coat avait pour but de protéger du froid et d’offrir plus de chaleur à celui/celle qui le porte. Aujourd’hui encore, certaines version sont conçues avec une doublure intérieure qui peut servir de protection contre les intempéries et / ou d’élément décoratif.

Les poches : En 1914, les poches du trench-coat étaient assez larges. Elles étaient utilisées pour cacher des cartes typographiques, des jumelles ou d’autres éléments essentiels. Elles étaient ouvertes à l’intérieur et l’extérieur pour plus d’aisance et de protection contre la pluie.

La ceinture : Le trench-coat de Thomas Burberry possédait une ceinture munie d’anneaux. Ceux-ci permettaient d’accrocher des éléments indispensables à la survie des soldats comme, par exemple, une gourde. De nos jours, le trench-coat typique possède toujours une ceinture à la taille permettant de le serrer davantage ou de le défaire facilement.

Des boucles en D : Placés à côté de la ceinture, les boucles en D permettaient d’accrocher les grenades des soldats.

Des pattes d’épaules : À l’origine, elles permettaient d’y fixer des galons pour indiquer le grade de celui qui le portait. De nombreux soldats les utilisaient également pour y accrocher leurs gants, un chapeau ou maintenir la sangle d’un sac.

Un bavolet tempête au dos : Le trench initial était renforcé par un empiècement supplémentaire au dos. Ce bavolet était une protection supplémentaire très efficace contre les intempéries et permettait à l’eau de s’écouler efficacement.

Des pattes de serrage en bas des manches : Elles servaient à serrer les poignets pour plus d’imperméabilité.

Un bavolet sur la poitrine : Cet empiècement supplémentaire sur le côté droit ou le coté gauche servait à empêcher l’eau de pénétrer à l’intérieur de la gabardine mais servait aussi à protéger les hommes au front et leur permettait enfin de porter leur fusil sur l’épaule.

 

Comment l’histoire du trench-coat a évolué jusqu’à aujourd’hui ?

Durant la Première Guerre mondiale, le trench-coat n'était remis qu'aux officiers britanniques et aux adjudants de 1re classe. Il n’était pas disponible pour les soldats de rang inférieur. Cela a également aidé à établir la trench-coat comme un manteaux destiné aux individus de rangs élévés.

À la fin de la Grande Guerre, les officiers sont restés plus ou moins attachés à leurs manteaux et on continué à les porter de retour chez eux. Burberry est Aquascutum dominaient, à l’époque, le marché des vêtements pour hommes. Cela n'a fait qu'ajouter à la popularité du trench-coat qui a continué d’être perçu comme un manteau élégant, symbole de distinction et de reconnaissance.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, la trench constituait encore le manteau de prédilection des officiers sur le terrain. D'autres pays ont constaté à quel point il était pratique et l’on adapté à l'usage des officiers et des soldats de leurs armées. Le style du manteau a évolué et des versions plus courtes ont vu le jour,  plus polyvalentes et permettant aux soldats d’avoir plus de liberté et de mobilité.

 

Le trench-coat propulsé par Hollywood et ses célébrités

Au-delà des champs de bataille, le trench-coat commence peu à peu à être porté par de nombreux voyageurs et s’impose rapidement comme le vêtement du Hollywood Glamour et des femmes fatales. En effet, le cinéma consacre ce manteau dans divers films et plusieurs stars du grand écran le portent, faisant de lui un vêtements adaptés à tous types de rôles. Des détectives, des gangsters, des femmes fatales et des hommes influents portent  ce vêtement emblématique. En 1941, dans le film « Le faucon maltais », Humphrey Bogart porte un trench-coat de chez Aquascutum. Il la porta également dans des du film « Casablanca » sorti en 1942 et dans « Le Grand Sommeil » sorti en 1946. Des femmes influentes telles que Marlene Dietrich et Audrey Hepburn porte également ce manteau séduisant.

Ces rôles puissants, ont fait du trench-coat une pièce encore plus enviable et convoitée. Ils étaient sans effort cool et portaient l'attitude et la personnalité du puissant, intrépide, courageux et mystérieux. De la royauté (En 1955, la reine Elizabeth II décerne un mandat royal à l'entreprise pour son tissu résistant aux intempéries) aux vedettes de cinéma, le trench est devenu un élément de mode aussi important que le jean. Il intègre style et fonctionnalité, avec une histoire qui le rend d'autant plus étonnant.

 

Le trench coat de nos jours 

Le trench reste un vêtement emblématique de la mode, que l’on peut voir presque chaque année sur les podiums du monde entier. Burberry continue d’être un chef de file dans la production de trench coat; créer des styles pour les hommes et les femmes qui évoquent un sens des prouesses de la mode et un goût impeccable. Au cours des années 1990, la maison de couture insuffla une nouvelle vie à son modèle phare en proposant des variations avant-gardistes : couleurs vives, imprimés, tissus variés allant de la dentelle à la peau de python en passant par le satin. 

Certaines fonctionnalités restent toujours populaires : les larges revers, les pattes d’épaules, les grandes poches ou encore la taille ceinturée. Le tissu léger et la finition résistante aux intempéries restent également une caractéristique essentielle. Cependant, les créateurs de mode et les stylistes s’amusent depuis plus décennies à jouer avec toutes les caractéristiques initiales de cet imperméable intemporel dont la popularité est telle que l’utilisation partielle, voir l’absence totale de ces attributs suffit pour baptiser un manteau ou un imperméable du nom de trench-coat. 

Et, là où ce manteau se limitait autrefois aux couleurs destinées à le camoufler sur les champs de bataille, les créateurs de mode prennent plaisir aujourd’hui à le décliner dans toutes les nuances possible y compris dans des teintes métallisées.

De Humphrey Bogart à Audrey Hepburn, en passant par Kate Moss, Cara Delevingne et Jourdan Dunn, le trench-coat de Thomas Burberry a parcouru un long chemin depuis le bourbier des tranchées. Aujourd'hui encore, le trench-coat est porté par toutes les femmes qui veulent être glamour et élégantes à l'image des icônes qui ont fait sa réputation. 

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